Asociación Agroartesanal Cumbres de Ingapi

Date de création : 1988

Région de production : Cotopaxi, Équateur.

 

Code : RFI

 

Type de structure : Coopérative.

Nombre de personnes : 17 (12 Hommes / 5 Femmes).

Début de coopération : 2000.

 

Type d'activité : Agriculture biologique (sucre, pitarayas, légumes), ébénisterie.

 

Produit :

Sucre de canne, complet et naturel, certifié (depuis 1998)

La culture de la canne à sucre et la réalisation de la “ panela granulada” (sucre roux, brut, en poudre) se font de manière entièrement naturelle, sans aucun additif.

 

Processus de production :

La récolte et la transformation sont permanentes. Le pied de canne est coupé (un pied sur 10) et transporté dans l’unité de transformation. Il est ici nettoyé et pressé dans un moulin mécanique pour en extraire le jus. Les résidus sont utilisés pour le compost, le chauffage ou la nourriture animale.

Le jus est décanté, puis filtré. Il est ensuite chauffé en quatre étapes dans de grandes poêles, mais sans jamais atteindre l’ébullition. Il s’agit d’un procédé artisanal très lent d’évaporation (45 à 50 minutes), qui permet l’élaboration d’un sucre particulièrement riche en minéraux et vitamines et d’un goût à la fois plus «naturel» et moins fort que le sucre de canne de type «mascovado» ou «rapadura» (plus «caramélisés»).

Le jus est transporté dans de grandes louches d’une poêle à l’autre, et n’est soumis à aucun raffinage, ni chimique ni mécanique. Le résultat est la mélasse, la « panela », versée doucement dans des caissons en inox, ce qui évite la cristallisation, et où elle est refroidie. Enfin, le sucre, juste avant de se durcir, est “ battu ” jusqu’à « granulation ». Après le tamisage pour une consistance régulière, le sucre est emballé. Ensachage en Équateur, conditionné par les agriculteurs depuis 2006).

 

Implication sociale :

Il s'agit d'une communauté pauvre, et très motivée. La raison un prix de vente, trop bas de la panela (sucre), vendue en grande partie sur les marchés locaux.

La Coopérative française ANDINES s'est engagée à importer un minimum de 10 tonnes de sucre par an et d'augmenter cette commercialisation au maximum de ses possibilités (60 tonnes par an), sans créer de dépendance. Elle aide la coopérative à trouver des fonds en vue d’améliorer les outils de production.

"Nous avons créé notre coopérative en 1986 et avons tout de suite décidé de pratiquer intégralement l'agriculture biologique. Nous avons eu de nombreux conseils et contrôles, et maintenant nous voulons et devons construire une fabrique moderne pour la transformation de la panela (jus de sucre de canne). Pour cela, nous avons vendu nos 3 vaches pour acheter un terrain mieux placé que celui où se trouve notre fabrique actuelle, qui est trop loin de la piste. Il faut tout charger à dos d’homme ou de mulet. Depuis 3 ans nous attendons une aide et un prêt extérieurs pour construire ce nouveau bâtiment. Et pour notre coopérative, la commercialisation équitable est très importante pour son développement” (Le président de Ingapi, Décembre 2002).

Début 2004 s’est terminée la construction de la nouvelle fabrique du sucre en bordure de piste (broyage de la canne, évaporation du jus, ensachage du sucre).

 

Implication quant à l’environnement :

Agriculture biologique. Fertilisation: Utilisation de compost végétal.